Frédéric Thélinge, animateur nature émérite
Passionné par les marais berruyers depuis plus de vingt ans, Frédéric Thélinge, est un guide érudit qui rend la découverte de la nature ludique afin de sensibiliser le public à sa fragilité.
Il nous dévoile la vaste variété d’animaux, terrestres et aquatiques, qui peuplent les marais.
Les oiseaux
Les oiseaux terrestres
Dans les marais, les oiseaux se montrent discrets, mais nous avons le privilège d’entendre le chant perçant du pouillot véloce, une petite espèce de 10 cm environ, au plumage marron et beige. Frédéric nous apprend une curiosité : les oiseaux ont un accent différent en fonction de leur origine géographique ! Au détour des sentiers, nous avons aperçevons également un merle et un pigeon ramier. Les marais abritent bien d’autres espèces, comme la mésange charbonnière, les martinets, les rouges-gorges, les hirondelles, le faucon crécerelle, la chouette hulotte, ainsi que les élégants hérons cendrés, les pics-verts et les pics épeiches.
Les oiseaux aquatiques
Les Marais de Bourges, traversés par l’Yèvre, sont le royaume des oiseaux aquatiques. Parmi ceux-là, nous retrouvons évidement les canards qui au printemps se parent de belles couleurs pour séduire les femelles, les canes, et attirer les prédateurs loin d’elles et de leurs cannetons. « Il faut savoir », nous raconte Frederic Thélinge, « qu’à la fin de l’été ils retrouvent des couleurs plus sobres pendant environ quatre mois, et sont alors quasiment identiques aux femelles. Pour les différencier, il faut observer leurs becs, de couleur bleu-vert chez les mâles et noir et beige chez les femelles, ainsi que leur plumage à motifs arrondis chez les mâles et pointu chez les femelles. En janvier, ils retrouvent leurs belles couleurs pour séduire les femelles, à nouveau. »
Près des canards, nous observons aussi des foulques macroules, reconnaissables à leur bec orné d’un masque blanc et à leurs pattes semi-palmées qui leur permettent de glisser gracieusement sur l’eau.
Cousines des foulques macroules, les poules d’eau ne se trouvent jamais très loin. On les reconnait à leur petite taille, leurs plumes noires, leur bec jaune et leurs longues pattes adaptées à la marche dans la végétation.
Un peu plus loin, nous apercevons « une petite boule de plume » comme l’appelle notre guide. C’est un grèbe castagneux. Habituellement caché dans la végétation, dans les marais, nous avons la chance de pouvoir l’observer d’assez près. Le grèbe castagneux, à la différence des canards, ne se nourrit que de petits poissons et d’insectes. Par ailleurs, lorsque ses petits éclosent, la mère les porte sur son dos afin qu’ils ne coulent pas, par manque de graisse.
Frédéric Thélinge nous explique que « fait assez rare : le mâle et la femelle vivent toute leur vie ensemble mais ils « divorcent » pour nourrir les bébés s’il y en a trop. Puis ils se retrouvent une fois que les bébés sont assez grands pour se débrouiller tout seuls.»
Enfin, le majestueux cygne, symbole de grâce et d’élégance, ne passe pas inaperçu.
Les poissons
Parmi les plantes aquatiques des marais, les alevins, les « bébés poissons », se cachent, à l’abri des prédateurs. Nous découvrons les chevesnes, des poissons blancs qui peuvent atteindre une belle taille. L’Yèvre abrite aussi des brèmes, appelées également « mulets », elles appartiennent à la famille des cyprinidés, tout comme les carpes. Les gardons, reconnaissables à leurs nageoires rouges et leur dos vert, les perches, les brochets et les vairons peuplent également ces eaux.
Les insectes
Surnommés « araignées d’eau », les gerridés jouent un rôle essentiel en nettoyant la surface de l’eau des larves et des insectes morts. Sur les berges, les libellules, telles que le caloptérix que nous avons pu observer, ajoutent de la couleur aux marais. On différencie les mâles des femelles par leurs couleurs, puisque le mâle est bleu avec des ailes opaques, tandis que la femelle est verte avec des ailes transparentes.
Les libellules sont précieuses car leurs larves se nourrissent de celles des moustiques. D’autres prédateurs, comme les poissons, les chauves-souris et les hirondelles, participent également à la régulation des populations de moustiques, soulignant l’importance de préserver cet écosystème. Et n’oublions pas les papillons, qui ajoutent leur touche de grâce à la palette de couleurs des marais.
Les mammifères
Bien que nous n’en ayons pas croisé lors de notre visite, une grande variété de mammifères vit dans les marais. D’après Frédéric Thélinge, le chat règne en maître dans ces lieux, mais on peut également y trouver des ragondins, des rats musqués, des hérissons, des renards, des chevreuils et, comme mentionné précédemment, des chauves-souris.
Les reptiles & les batraciens
Les marais, abritant des espèces protégées en France, accueillent quelques couleuvres à collier et couleuvres vipérines, non venimeuses, rassurons les visiteurs ! On peut également y repérer des orvets, une espèce de lézard sans pattes. Et enfin, les petites grenouilles vertes, avec leurs têtards, complètent ce tableau fascinant de la faune des marais.
18 "la pierre"
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Commentaires
2 commentaires
Millet Françoise - le 23 septembre 2023
Un endroit très reposant le résumé sur la faune est très bien
Francoise Thelinge - le 16 octobre 2024
J'ai encore appris en regardant cet article surtout sur les libellules. Bravo